Ce sujet de thèse a pour but de déterminer des méthodes permettant de sécuriser des réseaux IoT, de les rendre robuste et tolérants en faute tout en essayant de ne pas consommer beaucoup plus d’énergie. En effet, dans le contexte actuel, les réseaux IoT à large échelle sont composés de beaucoup de noeuds abordables avec de faibles capacités de calcul et de petites batteries, voire équipés de module low-power (basés sur l’utilisation de condensateurs). Ces noeuds récoltent des données, effectuent des calculs ou agissent sur l’environnement. Selon l’application considérée, un niveau de sécurité plus ou moins important doit être considéré afin de garantir la confidentialité, l’intégrité ou encore la disponibilité du réseau. Cependant l’utilisation de ces noeuds à faible capacité empêche l’utilisation de fonctionnalités de sécurité complexes. En effet, il est impossible d’utiliser les protocoles de sécurité utilisés dans les réseaux informatiques car ceux-ci sont exécutés sur des machines non contraintes en énergie et avec une puissance de calcul élevée. Il faut donc considérer l’utilisation de protocoles de sécurité légers (avec une complexité computationnelle faible et un coût en énergie minimal), distribués, et permettant de considérer la nature hétérogène des réseaux IoT. Bien qu’il existe des protocoles légers ou des moyens pour économiser l’énergie, les travaux menés ne considèrent que des réseaux hétérogènes. Il y a donc un besoin d’optimiser la consommation d’énergie des noeuds hétérogènes tout en considérant la consommation énergétique des solutions de sécurité, s’il y a l’utilisation de méthodes d’endormissement des noeuds ou de décharge des calculs.

Le sujet proposé par M. Bouabdallah et Mme Jaber couvre un nombre de domaines qui m’intéressent : l’IoT, la robustesse et la sécurité et surtout l’énergie consommée par les réseaux informatiques. Au fur et à mesure de mes études d’ingénieur, j’ai développé une sensibilité face à la consommation énergétique de l’informatique. Le sujet proposé s’inscrit parfaitement dans l’initiative MSTD car d’une part il mêle la sécurité des réseaux IoT qui sont des réseaux de nouvelle génération, d’autre part la considération de l’énergie comme part importante dans les méthodes de sécurité s’inscrit dans le côté durable de l’initiative étant donné qu’une solution de sécurité induit des coûts importants en énergie et calculs. Economiser l’énergie des noeuds IoT permettra ainsi d’augmenter la durée de vie des noeuds et par conséquent celle du réseau.

Michaël Mahamat est Ingénieur en informatique (UTC) - Master Ingénierie des systèmes complexes (UTC)

Encadrants : Abdelmadjid Bouabdallah (PR, Heudiasyc) et Ghada Jaber (MCF, Heudiasyc)

Laboratoire impliqué dans la thèse :

Heudiasyc - Heuristique et Diagnostic des Systèmes Complexes