Projet de doctorat d'Amélie Aubert

Conception de molécules à activité antibactérienne par photopharmacologie et évaluation de leur efficacité / sûreté sur la peau (ECOPHOTOSKIN)

En raison de l’apparition croissante de la résistance bactérienne aux antibiotiques, il est nécessaire d’utiliser un système technologique capable de déjouer la résistance bactérienne: la photopharmacologie. La photopharmacologie est une approche émergente, peu utilisée et réversible basée sur l’activation des médicaments par la lumière qui permet un contrôle de l’activité antibactérienne dans le temps et dans l’espace.

Ainsi l’objectif du projet est d’élaborer un système sûr, durable et efficace sur des bactéries commensales de la peau humaine, impliquées dans des pathologies cutanées et problématiques lors de l’implantation de dispositifs médicaux.

Pour cela, la première partie de la thèse effectuée à Lille au sein de laboratoire JUNIA s’intéresse à la synthèse de photochromes de type azobenzène. En effet, ces derniers possèdent une capacité à s’isomériser de leur forme stable trans à leur forme métastable cis sous illumination UV, et de façon réversible sous illumination visible.

Les azobenzènes synthétisés seront ensuite couplés avec des antibiotiques existants. L’étude des paramètres physico-chimiques de ces molécules sera également réalisée.

Puis, l’efficacité et la sûreté des molécules et de la photoactivation seront testées sur des bactéries de classe 1 liées au projet à Compiègne au sein du laboratoire TIMR. Des tests supplémentaires sous illumination UV permettront d’évaluer l’apport du photochrome en forme métastable par rapport à sa forme native.

Enfin, l’efficacité et la sûreté des molécules et de la photoactivation seront également évaluées sur des modèles de peau humaine au sein du laboratoire BMBI à Compiègne.

 

J’ai choisi l’initiative MSTD car elle permet de travailler au sein de plusieurs laboratoires, et donc d’acquérir davantage d’expériences et de compétences et d’être au contact de personnes exerçants dans divers domaines de la recherche. Par ailleurs, j’ai choisi ce sujet de thèse car, premièrement, j’ai un attrait pour les questions de santé publique. D’autre part, je souhaitais poursuivre mes études à l’interface entre la chimie et la biologie, ce qui correspond aux domaines ciblés par la thèse ECOPHOTOSKIN. Ensuite, cette thèse m’offre l’opportunité de travailler au sein de trois laboratoires aux compétences diversifiées, ce qui me permettra, in fine, d’acquérir des compétences à l’interface entre la chimie et la biologie. Enfin, le choix de la thèse ECOPHOTOSKIN me permet de rester dans la région des Hauts de France, non loin de ma famille.


Amélie Aubert a effectué auparavant un Master Chimie et Sciences du Vivant (CSV) parcours Chimie BioOrganique à l’Université de Lille)


Encadrantes : Estelle Léonard (EC, TIMR), Muriel Vayssade (PR, BMBI)


Laboratoires impliqués dans la thèse :

TIMR - Transformations Intégrées de la Matière Renouvelable
BMBI - Biomécanique Bioingéniérie
Laboratoire de Chimie Durable et Santé de Junia